nos rêves à cause de la peur …
C’est
pourquoi,
il arrive que les jeunes
perdent leur capacité de rêver » (RP 3). »
(Instrumentum
laboris, 43)
Dans le
document de travail du prochain synode du mois d'octobre, les jeunes nous
demandent une réelle écoute.
Penser qu'un
jeune puisse renoncer à ses rêves, qu'il ne puisse pas trouver l'occasion de
rêver, ou pire encore, qu'on puisse bloquer consciemment sa capacité de rêver
est un contresens sur l'identité du jeune, et une des raisons qui fait que le
monde et l'Eglise s'enlisent dans les sables du statu quo, du conformisme et du
scepticisme.
Qu'un jeune ou
une jeune ne puisse plus rêver coupe les ailes de l'utopie du Royaume et nous
condamne à croire que ce que nous avons trouvé est tout ce qu'il y a de mieux.
Si les jeunes cessent de rêver, comment vont-ils trouver les chemins qui
peuvent défaire les nœuds qui nous maintiennent prisonniers des stéréotypes
culturels, congrégationnels, ecclésiaux ? Ces nœuds qui empêchent l'émergence
de nouvelles façons d'être "humains" selon les clés du Sermon sur la
Montagne ?
Etre incapable
de rêver est la preuve d'une peur de l'avenir. Conséquence : la fermeture à la
possibilité d'un autre monde. Cela accentue la culture de l'indécision. Quand
on ne peut imaginer d'autres alternatives, le nord s'efface et faire tel ou tel choix
devient indifférent.
Quand on
supprime l'aptitude à rêver, le ou la jeune court le risque du désintérêt pour
la passion qui l'habite, par laquelle il se transforme et collabore au
changement.
Quand on cesse de rêver à la manière de Jésus, la
connaissance, la science, l'éducation… ne sont plus au service du bien commun,
mais deviennent des moyens de promotion individuelle. Quand on renonce au rêve,
on perd le lien qui unit vérité et charité, et on s'éloigne de la conviction
que toute personne est mon frère.
Je fais un rêve…
Je rêve d'écoles et de communautés mennaisiennes
où l'on apprend à rêver,
où l'on permet aux jeunes de continuer à rêver.
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