miércoles, 4 de julio de 2018

Je fais un rêve...


« Parfois, nous finissons par abandonner 
nos rêves à cause de la peur …
C’est pourquoi, 
il arrive que les jeunes 
perdent leur capacité de rêver » (RP 3). »  
(Instrumentum laboris, 43)

Dans le document de travail du prochain synode du mois d'octobre, les jeunes nous demandent une réelle écoute.



Penser qu'un jeune puisse renoncer à ses rêves, qu'il ne puisse pas trouver l'occasion de rêver, ou pire encore, qu'on puisse bloquer consciemment sa capacité de rêver est un contresens sur l'identité du jeune, et une des raisons qui fait que le monde et l'Eglise s'enlisent dans les sables du statu quo, du conformisme et du scepticisme.




Qu'un jeune ou une jeune ne puisse plus rêver coupe les ailes de l'utopie du Royaume et nous condamne à croire que ce que nous avons trouvé est tout ce qu'il y a de mieux. Si les jeunes cessent de rêver, comment vont-ils trouver les chemins qui peuvent défaire les nœuds qui nous maintiennent prisonniers des stéréotypes culturels, congrégationnels, ecclésiaux ? Ces nœuds qui empêchent l'émergence de nouvelles façons d'être "humains" selon les clés du Sermon sur la Montagne ?




Etre incapable de rêver est la preuve d'une peur de l'avenir. Conséquence : la fermeture à la possibilité d'un autre monde. Cela accentue la culture de l'indécision. Quand on ne peut imaginer d'autres alternatives,  le nord s'efface et faire tel ou tel choix devient indifférent.
Quand on supprime l'aptitude à rêver, le ou la jeune court le risque du désintérêt pour la passion qui l'habite, par laquelle il se transforme et collabore au changement.





Quand on cesse de rêver à la manière de Jésus, la connaissance, la science, l'éducation… ne sont plus au service du bien commun, mais deviennent des moyens de promotion individuelle. Quand on renonce au rêve, on perd le lien qui unit vérité et charité, et on s'éloigne de la conviction que toute personne est mon frère.


Je fais un rêve…

Je rêve d'écoles et de communautés mennaisiennes
où l'on apprend à rêver,
où l'on permet aux jeunes de continuer à rêver.


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